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Dessins de croquis

Je dessine les corps parce qu’ils éveillent en moi autant de désirs que d’incertitudes et d’inquiétudes. Le dessin m’entrouvre le monde de l’invisible et ma main dirigeant le fusain me porte de l’autre côté du miroir : « L’instrument d’une universelle magie qui change les choses en spectacles, les spectacles en choses, moi en autrui et autrui en moi » (Merleau-Ponti).

Cette magie remonte lentement le temps, témoin d’une mort inéluctable. En évoquant la matérialité de l’espace dans la lumière et le silence, elle élabore une image susceptible de m’indiquer la raison de la fondation, de l’assemblage ou encore le sens du lieu, le pouvoir de l’histoire et de l’être.

L’usure du moment, cette sensation de sentir à l’aide de la « sanguine » le temps glisser sur la feuille, m’amène  à recomposer ce qui est une supposition et déjà un souvenir.

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